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Libération
Récit

A Bruxelles, la Centrafrique ne fait pas recette

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Alors que la France était venue chercher un soutien politique et financier pour sa mission, les Européens ont une fois de plus mégoté.
Un enfant se jette à terre lors de tirs à Bangui, le 20 décembre 2013. (Photo Fred Dufour. AFP)
par Jean Quatremer, (correspondant) et Grégoire Biseau
publié le 20 décembre 2013 à 18h53
(mis à jour le 20 décembre 2013 à 18h56)

En un sommet, François Hollande a pu constater que les questions de défense restent le grand tabou européen. La France espérait obtenir au sommet européen un soutien politique et financier pour sa mission en Centrafrique : «Je ne fais pas ça pour la France, mais pour que le drapeau européen puisse flotter», a déclaré le chef de l'Etat.

Jeudi, François Hollande était venu chercher à Bruxelles une participation financière de l'Europe aux opérations militaires françaises en Centrafrique. Vendredi après-midi, il repart avec la promesse que cette question sera bien étudiée. C'est maigre. Très maigre. «Ce que j'ai obtenu c'est un soutien unanime de l'Union», a pourtant déclaré Hollande lors de sa conférence de presse à l'issue du sommet de Bruxelles. Le Président est allé un peu vite en besogne, car ce soutien politique était en réalité acquis depuis le conseil des affaires étrangères qui avait «salué», dès lundi dans un communiqué, l'opération française Sangaris en République centrafricaine.

Sur le volet financier, Hollande n'a pas obtenu les promesses sonnantes et trébuchantes qu'il espérait. Deux (petites) avancées tout de même sont à mettre à son crédit. Paris militait pour que l'UE engage une réflexion sur les mécan