D’intenses échanges de tirs ont eu lieu jeudi soir pendant plusieurs heures au camp militaire de l’aéroport de Bangui, où sont basés les soldats français de l’opération Sangaris et les troupes de la force africaine, a appris l’AFP de source militaire française. Vendredi matin, des tirs d’armes légères ont été entendus près de l’aéroport, alors que plusieurs centaines de personnes tentaient de manifester pour exiger le départ du président centrafricain Michel Djotodia, chef de l’ex-rébellion Séléka.
«Il y a eu (jeudi soir) des tirs d'armes automatiques pendant plusieurs heures au camp militaire de l'aéroport. C'est confus, ça a eu lieu de nuit. A ce stade nous n'avons pas de conclusion sur ce qui s'est passé», a indiqué la source militaire française, précisant qu'il n'y avait «pas eu de blessés côté français».
«Je confirme qu'il y a eu aussi des tirs de mitrailleuse lourde. Ca a été assez long», a ajouté la même source. «Ca canardait de partout», a résumé un soldat français. Interrogé par l'AFP, un officier de la force africaine (Misca) a fait état de blessés au sein de cette force, sans donner d'autre précision.
Dans la matinée, près de 500 personnes, en majorité des jeunes, sont venues manifester devant l’entrée de l’aéroport pour exiger le départ du président Djotodia. Des tirs d’armes légères, apparemment des tirs en l’air de soldats tchadiens de la Misca circulant à bord d’un 4X4, ont un moment semé la panique et la confusion dan