L'ONU a envoyé vendredi quatre hélicoptères évacuer son personnel d'une de ses bases du Soudan du Sud, celle d'Akobo (Etat de Jonglei, est), où deux Casques bleus indiens et 20 civils ont été tués dans une escalade de violences qui ont placé le pays «au bord du précipice» selon Barack Obama. «Au moins 20» des 36 civils sud-soudanais d'ethnie Dinka qui s'y étaient réfugiés ont été tués dans l'attaque jeudi de cette base, a annoncé vendredi la mission de l'ONU au Sud Soudan (Minuss).
L’Ouganda voisin a envoyé des soldats à Juba à la demande du Soudan du Sud pour ramener la sécurité, a rapporté vendredi le quotidien gouvernemental ougandais New Vision, précisant qu’un premier détachement de forces spéciales ougandaises avait contribué à sécuriser l’aéroport et évacuer des ressortissants ougandais.
Les ministres des Affaires étrangères de Djibouti, d'Ethiopie, du Kenya, d'Ouganda et du Soudan devaient mener vendredi à Juba des démarches de paix dans le cadre de l'Autorité intergouvernementale sur le développement (Igad). La délégation devait rencontrer le président Kiir et plusieurs personnalités politiques arrêtées en lien avec les violences, afin de «mettre en place "une plate-forme de dialogue national"», a expliqué vendredi le ministre ougandais des Affaires étrangères, Okello Oryem.
Risque d'un conflit à grande échelle
A Washington, Barack Obama s'est fait l'écho des inquiétudes croissantes d'un glissement vers un conflit à grande échelle dans ce pays