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Libération

Présidentielle à Madagascar : les deux candidats crient à la victoire et à la fraude

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Le dépouillement des votes a commencé. Et déjà, chaque camp accuse le camp d'en face.
Une Malgache dans un bureau de vote, vendredi 20 décembre. (AFP)
par AFP
publié le 21 décembre 2013 à 13h33

Les deux candidats en lice au deuxième tour de la présidentielle à Madagascar criaient victoire samedi au lendemain du scrutin, s’accusant mutuellement de fraudes alors que le dépouillement avait à peine commencé.

A 13 heures (midi, heure française), la Commission électorale indépendante (Cenit) avait publié des résultats ne portant que sur 204 bureaux de vote sur 20.001. Sur cet échantillon non représentatif, Robinson Jean Louis, qui défend les couleurs de l’ancien président Marc Ravalomanana, menait avec 50,21% face au candidat du pouvoir, Hery Rajaonarimampianina.

Mais cela n’empêchait pas les deux camps de crier déjà victoire: Robinson Jean Louis a dit à l’AFP qu’il pensait avoir fait 56% des voix, tandis que le camp de Rajaonarimampianina revendiquait entre 60 et 65%.

Ni Marc Ravalomanana, l’ex-président déchu exilé depuis plus de quatre ans en Afrique du Sud, ni Andry Rajoelina, l’homme qui l’a renversé en 2009, n’ont pu se présenter à cette présidentielle, la communauté internationale craignant des troubles. Ils s’affrontaient donc par candidats interposés.

«Il y a eu des fraudes massives», a affirmé Jean Louis samedi, évoquant la découverte d'«un avion entier» de bulletins déjà cochés en faveur de son adversaire. Réplique immédiate de Rinah Rakotomanga, la porte-parole d'Hery Rajaonarimampianina: «De notre côté, nous n'avons pas fait de fraudes, mais eux, ils en ont faits, nous avons des preuves».

Ni la Cenit, ni les forces de l’ordre, ni les ob