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Libération

Des ex-rebelles agitent la menace de partition

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Un conseiller de la présidence a évoqué une scission du pays si «aucune solution pour la paix n’est trouvée».
publié le 22 décembre 2013 à 20h46

La Centrafrique s’enfonce un peu plus dans la crise politique et sécuritaire alors que le nombre de déplacés explose dans la capitale (plus de 150 000) et que la situation humanitaire, partout dans le pays, se dégrade chaque jour.

Installé en bout de table dans une petite salle du plus grand hôtel de Bangui, Abakar Sabone, un des conseillers du président de transition, Michel Djotodia, a annoncé hier, «au nom de la communauté musulmane et des ex-rebelles de la Séléka [groupe de rebelles qui avaient appuyé le coup d'Etat en mars, ndlr]», la scission du pays si «aucune solution pour la paix n'est trouvée». Un véritable coup de théâtre, sous le regard visiblement approbateur de deux ministres d'Etat. Le conseiller, qui précise ne pas s'exprimer au nom du président de transition, promet un départ «de tous les musulmans» dans le nord du pays en cas d'échec des négociations. Abakar Sabone n'a pas précisé les modalités des échanges à venir, ni le nom de ses interlocuteurs futurs, mais s'est montré visiblement ferme quant à l'issue de cette partition du pays.

Partialité. «Avant l'arrivée de la force Sangaris,le pays était stable. Mais leur arrivée a tout déclenché», a déclaré Abakar Sabone, qui met en cause la partialité des soldats français. «Ils ne désarment pas les anti-balaka [les milices d'autodéfense chrétiennes]», selon le conseiller, qui a insisté sur le fait que «tous les ex-rebelles de la