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Libération

Libérées, les Pussy Riot sont toujours d’attaque

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Russie. Les jeunes activistes comptent désormais s’investir dans la dénonciation du système carcéral.
publié le 23 décembre 2013 à 21h06

Si l'objectif du pouvoir russe, en jetant les punkettes de Pussy Riot en prison, était de les rééduquer, ou du moins de calmer leurs velléités protestataires, l'opération est un échec. A peine avaient-elles franchi les portes de leurs camps respectifs - Maria Alekhina à Nijni-Novgorod et Nadejda Tolokonnikova à Krasnoïarsk -, que les deux jeunes femmes ont fustigé l'amnistie décrétée par Poutine. «Ce n'est pas un geste d'humanisme, mais une opération de communication», a déclaré Alekhina, libérée lundi matin, en regrettant de ne pas avoir eu la possibilité de refuser le don présidentiel. Quelques heures plus tard, Tolokonnikova s'est adressée à son tour à la foule de journalistes, sur les marches de la prison. «Ce qui se passe en ce moment est une amnistie démonstrative avant les Jeux olympiques. […] Mais ce sont des mesures cosmétiques, ridicules», a-t-elle dit.

Vocation. La libération de Nadejda Tolokonnikova et de Maria Alekhina suit de près celle de Mikhaïl Khodorkovski, l'ex-magnat du pétrole en prison depuis dix ans et gracié subitement à la fin de la semaine dernière. En outre, l'amnistie qui a profité aux punkettes a également permis à l'équipage du navire de Greenpeace, l'Artcic Sunrise, de recouvrer sa liberté. La répression de tous ces détenus a été largement dénoncée par la communauté internationale. Leur libération a été interprétée, en Russie et à l'étranger, comme une tentative de redresser la rép