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Libération

Snowden : «Je n’essaie pas de mettre la NSA à terre, j’essaie de l'améliorer»

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Dans un long entretien au «Washington Post», l'ancien analyste à l'origine d'un torrent de révélations sur les écoutes de l'agence américaine de renseignement explique et assume ses choix.
Photographie d'Edward Snowden sur une banderole devant le Capitole à Washington en octobre. (Photo Mandel Ngan. AFP)
publié le 24 décembre 2013 à 13h45

Ni regrets ni appréhension. A Moscou où il vit depuis que l'asile lui a été accordé fin juillet, après plus d'un mois bloqué à l'aéroport de Cheremetievo, l'ancien analyste de la NSA Edward Snowden estime avoir atteint son objectif. «La mission est déjà accomplie. J'ai déjà gagné», affirme-t-il au Washington Post, qui a décroché la première interview du lanceur d'alerte depuis qu'il vit en Russie.

Lors de ce long entretien mené en quatorze heures réparties sur deux jours, Snowden a brièvement évoqué son nouveau quotidien moscovite, sans s'y attarder, «revenant toujours aux questions de surveillance, de démocratie et sur le sens des documents qu'il a rendus publics», écrit le quotidien américain.

«En ce qui me concerne, en ce qui concerne ma satisfaction personnelle, la mission est déjà accomplie. […] J'ai déjà gagné. Dès lors que les journalistes ont pu se mettre au travail, tout ce que j'ai tenté d'accomplir a été validé car, souvenez-vous, mon but n'était pas de changer la société. Je voulais donner à la société une chance de décider si elle devait ou non changer», déclare Snowden, selon les prop