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Scènes de panique à Bangui

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La situation est tendue dans la capitale centrafricaine, ainsi que dans le nord du pays, où le contingent tchadien de la force africaine va être redéployé.
A Bangui ce mercredi. (Photo Miguel Medina. AFP)
par AFP
publié le 25 décembre 2013 à 11h27
(mis à jour le 25 décembre 2013 à 18h32)
Des centaines de personnes paniquées fuyaient mercredi en fin d’après-midi les quartiers nord de Bangui, où d’intenses tirs d’origine indéterminée se déroulaient à proximité de l’aéroport protégé par les blindés français. 
Après de multiples incidents et tirs intermittents au cours de la matinée dans plusieurs quartiers nord de Bangui, ces tirs se sont concentrés et intensifiés au fur et à mesure de la journée, progressant du nord vers le sud.

Vers 15 heures locales (même heure en France), ils se sont rapprochés à proximité directe de l'aéroport, où sont basés les soldats français de l'opération Sangaris et les différents contingents de la force africaine (Misca). Les tirs d'arme automatique, et notamment de mitrailleuse lourde, ne visaient apparemment pas l'aéroport, mais il était très difficile, dans la confusion généralisée, d'en identifier l'origine, et encore moins les belligérants impliqués.

De l’aéroport, on apercevait des centaines d’habitants paniqués des quartiers voisins fuir à pied. Courant entre les maisons et tentant de rester à couvert, certains se dirigeaient vers le sud, en direction du centre-ville. Beaucoup d’entre venaient trouver refuge dans une indescriptible cohue aux abords des pistes de l’aéroport, où vivent déjà dans la précarité plusieurs dizaines de milliers de déplacés ayant fui les violences de ces trois dernières semaines.

Position de combat

Une dizaine de blindés français se sont déployés devant l'entrée de l'aéroport, déjà sécurisé par les soldats français qui étaient en position de combat derrière leurs sacs de sable. Plusieurs véhicules du contingent tchadien de la Misca, 4x4 et blindés, sont sortis de l'aéroport et ont pris la direction du centre-ville.

Les rues et grandes avenues de Bangui se sont littéralement vidées, y compris dans le centre. Des tirs et des détonations pouvaient être entendus par intermittence dans de nombreux quartiers, provoquant la peur p