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Libération

Le Soudan du Sud glisse vers la guerre civile

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Pétrole . Plusieurs milliers de personnes auraient péri lors des affrontements entre armée et rebelles.
publié le 25 décembre 2013 à 20h36

De violents combats opposaient, hier, l’armée du Soudan du Sud et la rébellion dans un Etat pétrolier du nord du pays. Le bilan des affrontements qui ont débuté mi-décembre entre les forces du président sud-soudanais, Salva Kiir, et celles de son ancien vice-président Riek Machar, limogé en juillet et entré en rébellion, atteindrait plusieurs milliers de morts, selon l’ONU.

Près de 50 000 personnes sont réfugiées dans des camps de l’ONU à travers le pays, et des centaines de milliers d’autres auraient peut-être fui en brousse pour s’éloigner des belligérants.

Le contrôle des Etats pétroliers du nord du pays est un enjeu stratégique pour les deux parties, car les recettes du pétrole représentent 95% de la fragile économie nationale. Hier, les rebelles contrôlaient toujours Bentiu, la capitale d’Unité, le principal Etat pétrolier.

Négociations. Pour faire face à l'urgence humanitaire, le Conseil de sécurité des Nations unies a autorisé, mardi, l'envoi de près de 6 000 Casques bleus de plus au Soudan du Sud, soit un quasi-doublement des effectifs de la Minuss, qui deviendra ainsi la troisième mission de maintien de la paix de l'ONU en nombre d'hommes, après celles en république démocratique du Congo et au Darfour. Mais le secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon, a averti que ce redéploiement «ne se fera pas du jour au lendemain», et que les Nations unies «ne peuvent pas protéger tous les civils». Il appartient aux deux camps