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Libération
TRIBUNE

2014, l’année de tous les dangers pour l’Afghanistan

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par Akbal AZIZ, Docteur en relations internationales et diplomatie, médecin
publié le 26 décembre 2013 à 17h06

Plusieurs événements déterminants vont jalonner la route des Afghans et de leurs partenaires occidentaux au cours des mois à venir. Se télescoperont et se superposeront le retrait des troupes américaines, la fin du mandat de l’Otan, l’élection présidentielle et les incertitudes concernant la signature de l’accord bilatéral de sécurité (BSA) entre Kaboul et Washington, qui conditionne le devenir du soutien américain à l’Afghanistan. Selon que ces événements seront gérés rationnellement, avec une vision à long terme, tenant compte des leçons de l’histoire, ou non, on aboutira soit à une stabilisation durable de la région, soit à une nouvelle période de grand trouble.

La prochaine élection présidentielle [prévue le 5 avril 2014, ndlr] constituera un tournant majeur dans l'histoire du pays. Si elle se déroule convenablement, avec un niveau de fraude tolérable, alors les Afghans auront orienté leur destin vers la modernité et la construction d'une véritable nation. Cette première alternance politique serait une consolidation inestimable du processus démocratique dans un contexte où la corruption généralisée, l'insécurité, la crise économique, ainsi qu'une présence militaire étrangère parfois mal vécue, ont dégradé la confiance de la population.

Toutefois, la clé d’une élection transparente et loyale réside dans l’intention sincère de l’actuel président, Hamid Karzaï, d’accepter une transition politique potentiellement défavorable à son clan. Malheureusement, rien n’indique