La crise politique en Thaïlande a connu jeudi un regain de violence, avec des dizaines de blessés lors de heurts entre policiers et manifestants tentant d’empêcher le dépôt des candidatures aux législatives et obligeant des membres de la commission électorale à fuir par hélicoptère. Pour la première fois depuis plusieurs jours, les forces de sécurité thaïlandaises ont à nouveau lancé des gaz lacrymogènes sur les manifestants qui tentaient d’entrer de force dans un stade de Bangkok où, malgré leurs protestations, se poursuit depuis lundi le dépôt des candidatures aux élections anticipées de février.
Au total, 32 personnes ont été hospitalisées, dont un manifestant dans un état grave, «vraisemblablement blessé par un tir à balle réelle» à la tête, a déclaré à l'AFP Supan Srithamma, responsable du ministère de la Santé. Trois policiers ont également été blessés, dont l'un a reçu une balle dans le bras. «Les manifestants ne sont pas pacifiques et non-armés comme ils le prétendaient», a déclaré dans une allocution télévisée le vice-Premier ministre Surapong Tovichakchaikul, les accusant de tenter d'«intimider» les responsables de la commission électorale. Plusieurs d'entre eux ont dû être évacués par hélicoptère du stade où avaient lieu les inscriptions aux élections, bloqué par les manifestants.
La commission électorale thaïlandaise a par la suite recommandé un report des législatives en raison des violences. «Nous ne pouvons pas organiser des électi