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Libération

Attentat meurtrier contre un dirigeant anti-syrien à Beyrouth

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Une puissante explosion s'est produite non loin des bureaux du Premier ministre libanais. Cinq personnes sont mortes, dont Mohammad Chatah, un proche de Saad Hariri.
A Beyrouth, peu après l'explosion ayant causé la mort de Mohammad Chatah, un ancien ministre proche de l'ex-Premier ministre Saad Hariri. (Photo Jamal Saidi. Reuters)
par AFP
publié le 27 décembre 2013 à 9h14
(mis à jour le 27 décembre 2013 à 15h30)

Un proche conseiller de l’ex-Premier ministre Saad Hariri, hostile au régime syrien et son allié le Hezbollah, a été tué vendredi dans un attentat à la voiture piégée à Beyrouth, marquant une nouvelle escalade dans ce pays divisé entre partisans et opposants de Damas. Saad Hariri, qui dirige la coalition dite du 14-Mars, a mis en cause le Hezbollah dans cet attentat qui a fait cinq autres morts, dont Mohammad Chatah et son chauffeur, et plus de 50 blessés, selon le ministère de la Santé.

Mohammad Chatah est la neuvième personnalité libanaise critique du régime syrien et du Hezbollah à être assassinée depuis 2005. «Le terrorisme frappe de nouveau le Liban», a indiqué la télévision Future TV, qui appartient à la famille Hariri.

Le président français François Hollande a condamné le «lâche attentat», tandis que le président de la République, Michel Sleimane, et le Premier ministre sortant Najib Miqati ont tous deux salué en Chatah une «personnalité modérée». L'ambassadeur de France, Patrice Paoli, qui a qualifié Chatah d'«ami personnel», ainsi que les ambassadeurs des Etats-Unis et de Grande-Bretagne, trois pays qui soutiennent la coalition du 14-Mars, se sont rendus sur le lieu de l'attentat.

La puissante explosion, ressentie à travers la capitale libanaise, a dévasté une des artères du centre-ville, très fréquenté notamment le soir en cette période de fêtes. Le procureur général, Samir Hammoud, a fait état d’une charge explosive de 50 à 60 kg.