Les deux jeunes femmes du groupe contestataire russe Pussy Riot, libérées cette semaine après avoir été amnistiées, ont montré vendredi leur détermination à «chasser» Vladimir Poutine du pouvoir.
Arrivées à Moscou dans la matinée, Nadejda Tolokonnikova et Maria Alekhina ont présenté leur projet de défense des droits des prisonniers lors de leur première conférence de presse depuis leur libération, dans les locaux de la chaîne câblée proche de l’opposition Dojd.
Répondant pendant deux heures aux questions des journalistes russes et étrangers, elles ont une nouvelle fois eu des mots très durs à l’égard du président russe.
«En ce qui concerne Vladimir Poutine, nous n'avons pas changé de position», a déclaré Nadejda Tolokonnikova, 24 ans. «Nous voudrions continuer à faire ce pour quoi on nous a mises en prison. Nous voulons comme auparavant le chasser» du pouvoir, a-t-elle ajouté. Elle faisait allusion à la «prière punk» qu'elle avait chantée en février 2012 avec quatre autres jeunes femmes du groupe, masquée, dans la cathédrale du Christ-Sauveur à Moscou, qui demandait à la Sainte Vierge de «chasser Poutine» du pouvoir.
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Cette action lui a valu, ainsi qu'à Maria Alekhina et une troisième jeune femme, Ekaterina Samoutsevitch, d'être condamnée à deux ans de camp