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Libération

Une adolescente argentine violée finalement autorisée à avorter

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Le jeune fille, abusée par son beau-père, n'avait en premier lieu pas été autorisée par la justice à avorter, dans ce pays en pointe dans le domaine des droits des homosexuels et des transsexuels, mais où le droit à l'avortement reste tabou.
par AFP
publié le 27 décembre 2013 à 21h21
(mis à jour le 27 décembre 2013 à 21h22)

Une adolescente argentine de 14 ans, enceinte après avoir été violée par son beau-père, a été finalement autorisée vendredi à avorter au terme d’un combat judiciaire, dans un pays où l’IVG est prohibée.

D’après un arrêt de la Cour suprême argentine de 2012, les avortements sont autorisés seulement lorsque la santé de la mère est en danger ou en cas de viol, mais un juge de la province de Salta (nord) l’a ignoré et a interdit à la jeune fille de mettre un terme à sa grossesse.

Vendredi, la décision du magistrat a été annulée par la plus haute instance de la province de Salta, une des régions les plus conservatrices d’Argentine, où l’instruction religieuse obligatoire vient d’être réintroduite à l’école publique.

Le 9 novembre, dans une maison d’un quartier défavorisé de Salta, capitale de la province éponyme, la mère avait surpris son conjoint en train de violer l’adolescente. La mère et la fille ont été battues par le violeur. A l’hôpital, un test a révélé la grossesse de la jeune fille. La mère et la fille ont aussitôt demandé un avortement.

Mobilisation

Le 17 décembre, non seulement le juge aux affaires familiales a répondu qu'il s'y opposait mais il a ordonné à l'adolescente de confier le nouveau-né à une famille adoptive. Une association défendant le droit à l'avortement s'est alors mobilisée pour que l'adolescente puisse interrompre la grossesse.

«Quand il s'agit du corps de la femme, et de son pouvoir de décision sur son propre corps, surgit une idéologie patriarcale et