Un nouveau Mandela ! C'est un Mikhaïl Khodorkovski «symbole de l'arbitraire du régime russe», «martyr du Kremlin», dont les médias français ont salué la grâce par Poutine, après dix ans de détention. Aucun adjectif, aucun détail, ne sont assez émouvants pour raconter le martyrologe de l'oligarque retour de Sibérie. Et ses vieux parents, serrés l'un contre l'autre. Et son fils, Pavel, 28 ans, interviewé par le Monde dans le hall de l'hôtel, qui raconte longuement comment il a offert un smartphone à papa - «il connaissait, de lecture, l'interaction tactile. Très vite les travaux pratiques l'ont ravi». Partout, c'est l'opposant qui parle. C'est le nouveau Soljenitsyne, le nouveau Sakharov. L'Ouest salue le martyr de la liberté. Au lendemain de son retour, il tient conférence de presse au musée Checkpoint Charlie de Berlin. Géniale trouvaille des storytellers. D'un même mouvement, voici convoqués les scènes légendaires d'échanges d'espions de la guerre froide, et les Allemands de l'Est martyrs de la liberté, abattus par les Vopos pour avoir tenté de franchir le Mur de Berlin. Thème de la conférence de presse : expliquer qu'il a, en effet, demandé la grâce de Poutine, mais sans pour autant reconnaître sa culpabilité. Heureusement, aucune question embarrassante ne lui est posée. Les vingt journalistes ont été, selon le Monde, «sélectionnés pour leur connaissance du russe et du dossier Ioukos». Certains d'entre eux lui ont demandé, à la
Célébration d’Al Caponesky
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publié le 29 décembre 2013 à 17h26
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