Les deux attentats de Volgograd, lundi dans un trolleybus et dimanche devant la gare de la ville, portent les empreintes des rebelles islamistes actifs dans les républiques du Caucase, poudrière du sud de la Russie. En juillet, le leader tchétchène de la rébellion, Dokou Oumarov, s'est adressé à ses partisans, dans une vidéo diffusée sur Internet, en les sommant d'«empêcher par tous les moyens» le déroulement des Jeux olympiques qui s'ouvrent dans à peine plus d'un mois à Sotchi (lire ci-contre). «Les attentats de Volgograd sont la réalisation de cet appel», ne doute pas Ekaterina Sakorianskaya, de l'International Crisis Group.
Mais c'est aussi une démonstration de force, un double signal, à l'intention de Poutine et de la communauté internationale : la sécurité des JO n'est pas garantie. «C'est une gifle pour Poutine», estime Alexeï Malachenko, politologue du Centre Carnegie. Son pronostic est que des milliers de spectateurs changeront d'avis et renonceront à se rendre à Sotchi en février. Car en frappant la même ville trois fois en l'espace de deux mois, dont deux fois en vingt-quatre heures, dans l'un des endroits théoriquement les plus surveillés - la gare -, et alors que le niveau d'alerte antiterroriste a été mis en place quelques heures auparavant, les terroristes envoient un message clair : les mesures de sécurité déployées par Moscou ne les arrêteront pas dans leur mission de sabotage.
Dimanche, à 12 h 45, une femme kamikaze s’est f