C'est une aide historique que l'Arabie Saoudite vient d'octroyer à l'armée libanaise pour qu'elle se procure des armes françaises. Le montant annoncé est de 3 milliards de dollars (2,15 milliards d'euros). Il a été révélé dimanche à Beyrouth par le président libanais, Michel Sleimane, qui a fait valoir qu'il s'agissait «de l'aide la plus importante dans l'histoire du Liban et de l'armée libanaise», précisant que ce dossier faisait «l'objet de discussions entre le roi Abdallah et le président français». En clair, Beyrouth va acheter des armes à Paris payées par Riyad.
Emoi. En visite dans le royaume saoudien, François Hollande n'était pas disert sur cette question dans sa conférence de presse. Il s'est juste engagé à «satisfaire» les demandes de l'armée libanaise, dont il est de notoriété qu'elle est très mal équipée. Car ce dossier est terriblement brûlant : comme s'ils prenaient déjà acte des futures livraisons d'armes, les soldats libanais ont riposté, lundi, pour la première fois depuis le début du conflit en Syrie - mais aussi depuis la fin de la guerre civile au Liban (1975-1990) -, à des raids des hélicoptères de Bachar al-Assad près d'Arsaal, point de passage pour les réfugiés, les armes et les rebelles syriens.
Vendredi, c’était l’assassinat à Beyrouth d’un ancien ministre des Finances, stratège et ami de l’ex-Premier ministre Saad Hariri, et par ailleurs très hostile au régime syrien, qui a mis en émoi l