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Libération

Les Britanniques imbibés de vodka frelatée

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publié le 30 décembre 2013 à 21h26

«De la fausse vodka peut vous tuer» : voilà le message lancé par l'Institut national de la consommation britannique (INC) au moment des fêtes de fin d'année. Depuis plusieurs mois, cette agence lutte contre la circulation de vodka contrefaite, véritable fléau dans certaines localités d'Angleterre. Ainsi, depuis avril, 2 300 bouteilles d'alcool illicite ont été saisies dans une quinzaine de supérettes, à Sheffield, une ville étudiante située dans le nord du pays. «C'est plus du double comparé à l'année dernière», souligne Ian Ashmore, porte-parole de l'INC. L'Ecosse est aussi touchée par le phénomène : en août, les douanes y ont intercepté 13 000 litres de vodka contrefaite pour un montant de 263 000 livres (plus de 300 000 euros). Les bouteilles se trouvaient à bord d'un poids lourd en provenance de Belfast. C'est la plus grosse prise jamais enregistrée dans le pays.

Mais lorsque ces bouteilles d'alcool frelatée échappent aux contrôles de police, elles finissent en vente sous le comptoir de l'épicier du quartier, ou pire, dans les boîtes de nuit. Plusieurs propriétaires de discothèques ont d'ailleurs été condamnés récemment pour vente et stockage de vodka contrefaites. Certaines contenaient du chloroforme, un puissant anesthésiant pouvant faire perdre conscience à son consommateur, de l'alcool utilisée pour les produits d'entretien, ou encore de l'antigel. Des produits dont les conséquences peuvent être irrémédiables pour la santé. Une étudiante de l'univers