La mégalomanie de Vladimir Poutine est sans limite. Depuis des mois, le président-tsar s'est fait la promesse que Sotchi serait son triomphe autoproclamé. Un symbole de la toute puissance de la Russie mais aussi de son influence personnelle parmi les grands de ce monde. L'ex-agent du KGB, qui règne en maître sur le pays depuis treize ans, s'est donné les moyens de ses ambitions en s'offrant les Jeux olympiques d'ores et déjà les plus chers de l'histoire. Devant les critiques de plusieurs chefs d'Etat quant aux dérives autoritaires de Moscou -de l'incarcération des opposants en tous genres à la proclamation de la fameuse loi «contre la propagande homosexuelle» -, Poutine a même tenté de se racheter une conduite en libérant il y a quelques jours son ennemi juré, l'oligarque Khodorkovski, et les vociférantes Pussy Riot. Mais à moins de six semaines des Jeux olympiques, c'est aujourd'hui la menace terroriste qui inquiète le leader du Kremlin. Dans toute leur horreur, les deux attentats de Volgograd viennent rappeler à ceux qui l'avaient oubliée la réalité de la rébellion islamiste et radicale du Caucase. Avec un chef de guerre, Dokou Oumarov, qui avait appelé en juillet à multiplier les attaques pour empêcher «par tous les moyens» le bon déroulement de l'épreuve olympique. Pour Poutine, un seul attentat entre le 7 et le 23 février dans la station balnéaire de la mer Noire suffirait à anéantir ce qu'il a lui même qualifié d'«événement le plus important de l'
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publié le 30 décembre 2013 à 21h26