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Libération

Pas de trêve pour le nouvel an en Centrafrique

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Les violences se poursuivent à Bangui entre les milices chrétiennes et les forces du pouvoir issu de la rébellion Séléka. La population s'impatiente vis-à-vis du désarmement entrepris par les Français.
Des soldats de l'armée centrafricaine (ex-Séléka) le 30 décembre dans le quartier PK 11, au nord de Bangui. (Photo Miguel Medina. AFP)
par AFP
publié le 31 décembre 2013 à 12h15

Reprise des tirs nocturnes, manifestation de civils déplacés ulcérés et désespérés par la persistance des violences : la capitale centrafricaine, survolée mardi par des hélicoptères de combat français, n’a pas connu de trêve pour le dernier jour de l’année 2013.

Des membres des milices chrétiennes «anti-balaka» (anti-machettes) ont attaqué pour la seconde nuit consécutive à 2 heures (même heure en France) un camp de l'armée nationale centrafricaine, situé au niveau du PK-11, à la sortie nord de Bangui, a affirmé à l'AFP le général Mahamat Tahir Zaroga, qui n'a pas fait état de victimes. «Nous avons repoussé l'attaque», a-t-il ajouté.

Dans le quartier de Ben Zvi, au centre-ville, des tirs nourris ont été entendus peu avant l’aube, ont indiqué des habitants apeurés, cloîtrés dans leurs domiciles. L’origine de ces tirs n’était pas établie mardi matin et aucun bilan faisant état d’éventuelles victimes n’était disponible dans l’immédiat. Aux abords de l’aéroport, base des soldats français de l’opération Sangaris et de la force africaine (Misca), où sont massés près de 100 000 déplacés, plusieurs centaines d’entre eux ont manifesté pour dénoncer des exactions qui auraient été commises selon eux à Don Bosco, dans un quartier proche, par des hommes armés issus des rangs de l’ex-rébellion Séléka.

Ces manifestants demandaient également à l'armée française d'accélérer les opérations de désarmement des ex-rebelles, ont constaté des journalistes de l'AFP. «Vous êtes venus pour