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Libération

Ariel Sharon, la mort aux trousses

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Israël . L’état de santé de l’ancien Premier ministre dans le coma depuis huit ans s’est encore aggravé.
publié le 2 janvier 2014 à 20h46

«Ces deux derniers jours, nous avons assisté à une baisse graduelle dans le fonctionnement de plusieurs organes centraux d'Ariel Sharon, qui sont essentiels à sa survie.» Ce sont les déclarations faites hier en fin de matinée par le directeur de l'hôpital Tel Hashomer, près de Tel-Aviv, au sujet de son patient le plus illustre, l'ex-Premier ministre israélien. Plongé dans un coma profond depuis le 4 janvier 2006, Sharon pourrait vivre ses derniers jours, selon des experts israéliens. Agé de 85 ans, il souffrirait de graves problèmes rénaux à la suite d'une intervention chirurgicale.

Cet homme, qui a marqué l'histoire d'Israël du poids de ses décisions tant comme chef militaire que dans ses fonctions d'homme politique, a été terrassé il y a huit ans par une double attaque cérébrale alors qu'il était Premier ministre. Depuis des années, il respirait sans appareillage et était alimenté par une sonde. Il y a quelques mois, des tests neurologiques effectués par des scientifiques américains et israéliens ont révélé une «activité cérébrale importante». Les deux fils de l'ancien Premier ministre, Omri et Gilad, qui ont tenu à maintenir leur père en vie durant ses longues années de coma, se trouvent à son chevet depuis quelques jours.

Né en 1928 dans la Palestine mandataire (à Kfar Malal, un village du centre d’Israël), Ariel Scheinermann a combattu dans toutes les guerres de l’Etat hébreu depuis 1948. En 1967, il participe à la prise du désert du Sinaï et s’illustre