New York a un nouveau maire. Le démocrate Bill De Blasio a pris ses fonctions le 1er janvier, succédant à Michael Bloomberg, l'homme d'affaires multimilliardaire sans étiquette politique qui aura dirigé la ville pendant douze ans. New York et ses 8 millions d'habitants prennent ainsi un étonnant virage à gauche. Bill De Blasio, 52 ans, appartient à l'aile gauche du parti démocrate. Il a fait campagne en dénonçant le grand écart entre les 1% les plus riches et les 99% restant, s'inspirant ainsi du discours sur les inégalités tenu par le mouvement Occupy Wall Street, né à New York en 2011.
Le New-Yorkais, qui a monté les échelons du parti démocrate en travaillant notamment aux côtés de Bill et Hillary Clinton, a été confortablement élu le 6 novembre en défendant un programme social ambitieux: augmentation de l’impôt pour les ménages gagnant plus de 500 000 dollars par an de 3,87 à 4,4% afin de financer un élargissement du programme public de crèches, construction de logements sociaux, changement des méthodes policières pour favoriser la police de proximité, rénovation du système scolaire public…
La fin du «stop and frisk»?
Bill De Blasio veut rompre avec l’ère Bloomberg, marquée par les accointances entre le maire et le milieu des affaires. Va-t-il y parvenir ? C’est la question que se posent la plupart des New-Yorkais, encore sceptiques face à de telles promesses. Il est par exemple peu probable que la hausse de l’impôt soit entérinée : il faudra l’aval du gouverneur de l’Etat de New York, Andr