Combien sont-ils, les jeunes musulmans français ou binationaux qui se battent en Syrie ou sont allés y rejoindre des formations proches d'Al-Qaeda ? Début décembre à Bruxelles, Manuel Valls les estimait à environ 400. Le 17 décembre, devant la commission des affaires européennes de l'Assemblée nationale, il ajoutait ces précisions : plus de 200 sont «dans le pays», plus de 70 ou 80 «en transit», 15 sont décédés et «100 voudraient s'y rendre». «20% d'entre eux sont convertis. Tous veulent combattre en Syrie dans les rangs jihadistes […], nous avons explosé le nombre de [nos] ressortissants», soulignait-il. Evoquant la «crainte [de leur] retour», il reconnaissait qu'«en termes de danger, c'est pour la France et pour l'Europe le défi le plus considérable pour les années qui viennent».
D’autres chiffres, émanant des services de renseignement, sont autrement plus alarmants. Ainsi, de 2011 à 2013, un millier de Français auraient rejoint successivement la rébellion syrienne, ou plus exactement les formations jihadistes. Dès lors, selon une source politique française, Paris vient de renouer des contacts avec l’une des figures les plus dures du régime syrien, le général Ali Mamlouk, qui a la haute main sur les services secrets et a instrumenté nombre d’attentats perpétrés ces derniers mois au Liban (une attaque a d’ailleurs eu lieu hier, faisant quatre morts dans la banlieue chiite de Beyrouth). L’un des buts de ce rapprochement p