Menu
Libération
Récit

Syrie : cinq membres de MSF enlevés dans le bourbier du Nord

Article réservé aux abonnés
Les humanitaires ont été pris, jeudi soir, par un groupe non encore identifié. La région, à la frontière turque, est le théâtre de combats entre factions islamistes rivales aux objectifs distincts.
Des combattants de l'Etat islamique en Irak et au Levant, jeudi à Tel Abyad, près de la frontière turque. (Photo Yaser Al-Khodor. Reuters.)
publié le 3 janvier 2014 à 21h36

Après les journalistes occidentaux, dont une quinzaine sont actuellement détenus en Syrie, les rebelles islamistes s'en prennent désormais ouvertement aux organisations humantaires. Jeudi soir, ce sont 5 employés de Médecins sans frontière (MSF) qui ont été «pris dans une maison MSF dans le nord de la Syrie, par un groupe pour, semble-t-il, les interroger». On ignore si des ressortissants étrangers se trouvent parmi eux, l'organisation se refusant à communiquer «pour la sécurité de ses collègues». Ce n'est pas la première fois que des humanitaires sont enlevés, et plusieurs travaillant dans des zones rebelles ont été placés en détention par la rébellion syrienne. On sait qu'il y a au moins deux otages européens membres d'une ONG française disparus dans le nord de la Syrie, probablement enlevés par l'Etat islamique en Irak et au Levant (EIIL), une organisation jihadiste particulièrement fanatique qui apparaît aujourd'hui comme le groupe le plus important dans la région.

Cette formation, qui accueille la plupart des étrangers venus se battre dans les rangs de la rébellion, avait tué en septembre un chirurgien syrien travaillant pour MSF dans le nord, et enlevé en octobre 7 employés du Comité international de la Croix-Rouge dans la province d’Idlib, dont on est toujours sans nouvelles.

En septembre encore, des tensions entre MSF et l’EIIL avaient éclaté à Azzaz, à quelques kilomètres de la frontière turque. Les jihadistes avaient alors accusé d’espionnage un méd