Un mois après le lancement de l’opération angaris en Centrafrique, les affrontements demeurent quotidiens à Bangui, où le nombre de déplacés continue d’augmenter. Alors que le sort du président de transition, Michel Djotodia, paraît scellé, la communauté internationale cherche la parade. Retour sur les trois nœuds de la crise.
Sangaris, une mission dénaturée dès son lancement
Le plan initial conçu à Paris tablait sur une pacification rapide de Bangui, via le désarmement de la nébuleuse politico-militaire de la Séléka, au pouvoir depuis mars. Mais il a été totalement court-circuité par l'offensive surprise des milices anti-balaka, le 5 décembre, qui a plongé la capitale centrafricaine dans une spirale de violences incontrôlables.«Avec 1 600 hommes, il est impossible de sécuriser une ville aussi vaste et dense que Bangui», estime un expert militaire. Alors qu'officiellement, l'heure n'est pas à l'envoi de renforts en Centrafrique, la mission de désarmement s'est de facto transformée en une épuisante mission d'interposition. Une mission d'autant plus délicate que Paris a du mal à identifier des interlocuteurs du côté des anti-balaka. Alors que les ex-rebelles de la Séléka, officiellement cantonnés, reprennent progressivement du service au vu et au su de tous, le désarmement systématique des anti-balaka n'est pas à l'ordre du jour. «Une telle opération est très dure à mener techniquement face à de petits groupes en civil, qui se f