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Libération

Le journaliste turc libéré de Syrie de retour dans son pays

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Bünyamin Aygün, détenu depuis quarante jours par des groupes radicaux probablement liés à Al-Qaeda, a été libéré dimanche.
Dimanche 5 janvier, une centaine de personnes manifestent à Istanbul pour la libération des journalistes turcs otages. (Photo Murad Sezer.Reuters)
publié le 6 janvier 2014 à 11h58

«

Toutes les nuits j’ai fait le rêve que j’étais libéré. Je n’arrive pas à croire que je suis libre désormais.

» Mal rasé, chaussé de pantoufles, fatigué mais reconnaissant, le journaliste turc Bünyamin Aygün

(photo AFP)

a tenu à s’exprimer à la presse dès son retour au pays dimanche soir. Kidnappé le 26 novembre dernier en Syrie, le photojournaliste du quotidien turc Milliyet («

Nationalité»

) a également déclaré : «

Je pense que les groupes liés à Al-Qaeda sont impliqués dans mon enlèvement

». L’homme ne s’est pas étendu sur les conditions de son rapt, sur les quarante jours de sa captivité, ni sur les conditions de sa libération.

Libéré dimanche de ses ravisseurs, Bünyamin Aygün a passé le poste frontalier syro-turc de Cilvegozu vers 21 heures le même jour. Il est arrivé à Reyhanli, ville de la province «tampon» de Hatay, en compagnie de huit membres des forces spéciales des services de renseignement turcs (MIT). Selon le Milliyet, le groupe d'intervention aurait pénétré le territoire syrien pour récupérer le journaliste, à une vingtaine de kilomètres de la frontière turco-syrienne.

Dans un rapport de Reporters sans frontières (RSF) daté de novembre dernier, l’ONG qualifie la Syrie de pays le plus dangereux au monde pour les acteurs de l’information. Depuis le début du conflit entre les partisans du régime de Bachar el-Assad et les rebelles en mars 2011, au moins 25 journalistes professionnels ont trouvé la mort dans le pays, et une tren