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Constitution tunisienne : blocage sur les droits de la femme

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La formulation de l'article 45 relatif aux droits des femmes n'a pas fait consensus, bloquant les débats de la Constituante toute la soirée de mardi. Le vote a été reporté à mercredi matin.
par AFP
publié le 7 janvier 2014 à 23h20

Un blocage dans les négociations sur un article de la future Constitution relatif aux droits de la femme et sur la composition de la Commission électorale a paralysé mardi soir les débats à la Constituante tunisienne.

En fin d’après-midi, les élus avaient approuvé l’article 44 de la Constitution avant de se séparer pour permettre aux différents partis, dont les islamistes d’Ennahda, de trouver un consensus sur la formulation de l’article 45 relatif aux droits de la femme, selon la présidence de l’Assemblée nationale constituante. La séance consacrée au vote de ce texte a finalement été reportée à mercredi matin faute d’accord.

L'ANC a adopté mardi un article d'ordre général reconnaissant pour la première fois que «tous les citoyens et les citoyennes ont les mêmes droits et les mêmes devoirs. Ils sont égaux devant la loi sans discrimination aucune».

Vague

Jugeant cette disposition trop vague, des ONG de défense des droits de l’homme et plusieurs partis politiques militent pour que l’article 45 apporte plus de précisions sur les droits des femmes et le rôle de l’Etat dans la protection de leurs acquis.

La Tunisie, sans consacrer l’égalité des sexes, est depuis 1956 le pays arabe accordant le plus de droits aux femmes. L’homme reste cependant privilégié, notamment concernant l’héritage. Par ailleurs, les partis n’ont pas non plus réussi à dégager neuf noms consensuels pour composer la future Instance supérieure indépendante pour les élections (ISIE).

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