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Libération

L’impossible paix ne l’est peut-être plus

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publié le 7 janvier 2014 à 19h16

Et si c’était possible ? A l’aune des échecs passés et des difficultés restant à résoudre, non, ça ne l’est pas mais un succès des nouvelles négociations israélo-palestiniennes n’est pourtant plus totalement exclu pour quatre raisons.

La première est que les Etats-Unis veulent se désengager du Proche-Orient. Ils n’y ont plus d’intérêt stratégique fondamental à défendre depuis que l’exploitation de leurs gaz de schiste est en voie d’assurer leur indépendance énergétique. Ils veulent, parallèlement, recentrer leurs forces sur l’Asie afin d’y canaliser la puissance économique et militaire de la Chine en y renforçant leurs alliances avec ses voisins. Les Etats-Unis ne veulent en conséquence plus risquer d’être entraînés dans de nouveaux conflits proche-orientaux qui ne leur ont laissé que d’amers souvenirs et où ils n’auraient que beaucoup à perdre, hommes et argent, et rien à gagner.

C'est pour cela qu'ils sont tellement désireux de parvenir à un compromis avec l'Iran qui leur éviterait d'avoir à bombarder ses sites nucléaires et qu'ils sont tout autant décidés à amener Israéliens et Palestiniens à la conclusion d'un règlement définitif. «Jamais les Américains n'ont été aussi déterminés à mettre terme au conflit», constate un ancien diplomate israélien, figure de la gauche, et ils le sont en effet car ils entendent bien n'avoir plus à voler au secours d'Israël, pays ami mais ne présentant plus d'intérêt vital pour leur sécurité.

Fondamentale, cette évolution n'a pas échap