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Libération

Nadejda Tolokonnikova en campagne pour les prisonnières russes

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La Pussy Riot libérée fin décembre invite les internautes à porter plainte massivement auprès des autorités russes contre les mauvais traitements en prison.
Nadejda Tolokonnikova, à Moscou le 27 décembre. (Photo Yevgeny Feldman. AFP)
publié le 7 janvier 2014 à 18h52

A peine sortie des geôles du camp russe IK-2, réputé pour ses terribles conditions de détention, Nadejda Tolokonnikova s'y replonge. Dans une tribune publiée le 5 janvier sur le site anglophone du Huffington Post, la membre du groupe contestataire russe Pussy Riot encourage les internautes à se mobiliser pour le droit des femmes russes emprisonnées.

«Pourquoi c'est important pour moi de travailler pour le système carcéral russe ? Parce que beaucoup de filles et de femmes derrière les barreaux me disent : mon rêve est de contracter la tuberculose, juste pour pouvoir sortir de la prison IK-2 ! […] Elles sont battues à coups de matraques, de barres de fer et de bottines», témoigne Nadejda Tolokonnikova.

Avec deux autres femmes victimes de la maltraitance en prison, dont son ex-collège des Pussy Riot Maria Alekhina, elles viennent de créer leur organisation dédiée à ce combat : «Justice Zone» (Zona Prava en Russe), qu'elles décrivent comme «une plateforme permettant aux personnes soucieuses d'améliorer le quotidien de prisonnières, dont les vies sont broyées sous le système pénal russe, d'agir de concert».

Représailles

Dans sa tribune, Nadejda Tolokonnikova explique comment les autorités russes, après les avoir envoyées en prison, tente aujourd'hui à nouveau de les faire taire en tant qu'activistes. «