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Libération

L'Afghanistan va libérer des talibans jugés dangereux par les Etats-Unis

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Washington craint que ces 72 combattants ne reprennent les armes. Seize autres seront en revanche maintenus sous les verrous.
La base militaire de Bagram, au nord de Kaboul, en septembre 2011. (Photo Shah Marai. AFP)
par AFP
publié le 9 janvier 2014 à 15h17
(mis à jour le 9 janvier 2014 à 16h20)

La présidence afghane a annoncé jeudi la libération prochaine de 72 combattants talibans présumés écroués à la prison de Bagram, malgré des protestations des États-Unis selon lesquels ils pourraient reprendre le combat.

Cette décision fait suite à l'examen des dossiers de 88 détenus par les autorités afghanes. Seize prisonniers, contre lesquels il existe des «preuves» de leur dangerosité, resteront sous les verrous, a indiqué la présidence dans un communiqué.

Sur les 88 détenus concernés, «il n'existe aucune preuve contre 45 d'entre eux (...) et 27 d'entre eux ne sont cités que dans des rapports, sans preuve formelle à leur encontre», souligne le communiqué, évoquant un compte-rendu d'enquête présenté lors de la réunion par le chef du renseignement afghan (NDS), Rahmatullah Nabil. En conséquence, la Commission de révision de la prison de Bagram devra «libérer les prisonniers contre lesquels il n'y a pas de preuve, et réexaminer les dossiers» des 16 autres.

Cette décision intervient alors que le général américain Joseph Dunford, commandant des forces de l’Otan en Afghanistan, avait déposé un recours contre ces libérations, arguant qu’elles allaient à l’encontre de l’accord signé lors de la remise de la prison de Bagram aux autorités afghanes. Le contrôle de l’essentiel de la prison de Bagram, baptisée la «Guantanamo d’Orient», a été