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Le Premier ministre tunisien passe la main

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Alors que la future Constitution progresse, Larayedh a démissionné comme prévu.
Ali Larayedh, après avoir annoncé sa démission, jeudi à Tunis. (Photo Zoubeir Souissi. Reuters)
publié le 9 janvier 2014 à 21h26

Ali Larayedh a tenu son engagement : comme convenu dans la feuille de route élaborée pour sortir le pays de la crise qui paralyse la vie politique depuis six mois, le Premier ministre, issu du parti islamiste Ennahda, a présenté jeudi sa démission au président Marzouki. «J'espère que la Tunisie sera pour le monde un exemple de transition "made in Tunisia"», a glissé dans un bref discours le chef du gouvernement, qui reste en charge des affaires courantes. Dans la foulée, Marzouki devait charger ce matin Mehdi Jomaa de former un nouveau cabinet, dans un délai de deux semaines.

Patron. Jomaa, 51 ans, jusqu'alors ministre de l'Industrie, a recueilli mi-décembre l'assentiment de la plupart des partis après des semaines de blocage. Sans étiquette partisane, ce patron, qui a fait toute sa carrière dans une filiale du groupe Total, aura pour principale tâche de mener le pays vers de nouvelles élections, dans un climat politique plus apaisé.

La démission du gouvernement était une revendication de l’opposition depuis l’assassinat du député Mohamed Brahmi, le 25 juillet, ainsi que du «quartet» d’organisations qui assurent la médiation entre les deux camps. Les islamistes d’Ennahda ont fini par s’y résoudre, mais ont toujours lié le départ du gouvernement à l’achèvement des autres processus, dont la mise en place d’une instance électorale - votée mercredi par les députés - et l’adoption d’une nouvelle Constitution.

Entamé le 3 janvier, l'exam