Qu’il parte ou qu’il reste, de nombreux habitants de Bangui craignaient hier une nouvelle explosion de violences à l’issue du sommet extraordinaire à N’Djamena (Tchad), convoqué à la hâte par les pays de la région pour décider du sort de Michel Djotodia. Après plusieurs heures de conclave, la réunion a été suspendue dans la soirée, le temps de ramener par avion les 135 députés du Parlement centrafricain afin, vraisemblablement, d’avaliser la nomination de nouveaux dirigeants de la transition.
Le nom d’un ex-chef d’état-major était cité pour prendre la succession de Djotodia. Il pourrait être flanqué d’un Premier ministre de confession musulmane, afin de donner des gages à l’ex-Séléka, au pouvoir à Bangui depuis mars.
Falot. Propulsé chef de l'Etat par les rebelles qui ont chassé l'ex-président François Bozizé, puis confirmé par les pays de la région comme chef de la transition jusqu'à la tenue de nouvelles élections, Djotodia était devenu l'ennemi public numéro 1 pour la majorité de la population, révoltée par les dérives de la Séléka. Ces dernières semaines, cet homme falot était totalement dépassé par l'ampleur du désastre humanitaire et sécuritaire à Bangui. Ecrasé par la tâche, il avait semblé au bord de la rupture lors de ses vœux à la nation, le 31 décembre, butant sur chaque phrase du texte qu'il a lu avant de disparaître. Depuis des jours, les rumeurs sur sa démission allaient bon train à Bangui, Djotodia ayant déjà exfiltré sa fam