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Libération

Centrafrique : meurtres et pillages dans les rues de Bangui

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La démission vendredi du président Michel Djotodia n'a pas ramené le calme dans la capitale.
Vendredi, à l'aéroport de Bangui, des Centrafricains manifestaient leur joie après l'annonce de la démission du prsident Djotodia. (© Stringer . / Reuters)
par AFP
publié le 11 janvier 2014 à 13h32

Pillages, tirs, affrontements meurtriers : Bangui n’a pas retrouvé la paix samedi, après la démission la veille du président Michel Djotodia qui laisse la Centrafrique sans exécutif jusqu’à l’élection d’un nouveau chef de l’Etat par le Parlement provisoire.

Fuyant les violences et le climat de haine, les étrangers établis en Centrafrique – Tchadiens surtout mais aussi ouest-africains – continuent de quitter le pays en masse. L’Organisation internationale pour les migrations (OIM) organise de nouveaux vols à partir de samedi pour évacuer dans un premier temps 800 Tchadiens. Au total, 60.000 immigrés africains ont demandé de l’aide à leurs ambassades respectives, selon l’OIM.

Samedi matin, au carrefour de la Réconciliation, au centre-ville, des pillards vidaient des commerces après avoir défoncé les portes, ont constaté des journalistes de l'AFP. Au moins deux personnes ont été blessées par balle pendant ces pillages. Des scènes similaires se déroulaient dans d'autres secteurs de la capitale, quadrillée par les blindés français de l'opération Sangaris et des détachements de la force africaine (Misca), ont constaté des journalistes de l'AFP. Au quartier Bimbo, dans le sud, un groupe majoritairement composé de jeunes hommes vidait et démembrait une mosquée, emportant toiture et briques. «C'est impossible de vivre avec des musulmans. on ne veut pas des Arabes en Afrique centrale», lançait un des pillards.

Selon le président de la Croix-rouge centrafricaine, le pasteur Antoi