Il était dans le coma depuis huit ans, terrassé par une attaque cérébrale le 4 janvier 2006. L'ancien Premier ministre et pilier de la droite israélienne est mort après la brusque détérioration de ses organes vitaux. L'état de santé de l'ex-Premier ministre israélien Ariel Sharon avait empiré ces dernières heures et était considéré comme «désespéré», selon le dernier bulletin de santé publié jeudi.
«L'ancien Premier ministre s'est éteint à l'âge de 85 ans», a tweeté un porte-parole du Premier ministre Netanyahu, Ofir Gendelman. «Il n'est plus, il est parti quand il l'a décidé», a indiqué son fils Gilad Sharon à l'hôpital Sheba à Tel Hashomer, près de Tel-Aviv, où son père était hospitalisé, dans des propos diffusés par la chaîne 2 de télévision.
Une «légende» militaire
Guerrier impénitent, voire féroce, faucon inflexible, roublard, «bulldozer» pour les uns, «boucher», «lâche» pour certains Palestiniens, «roi d'Israël» pour ses plus chauds partisans, Ariel Sharon aura laissé une trace brûlante dans l'histoire de son pays. De la guerre à outrance à l'amorce d'une paix, d'une certaine paix du moins, il n'est certes pas le premier général à avoir puisé sur les champs de bataille sanglants le sens d'un réalisme tard venu. «Je suis né dans une ferme. Je tire ma force non de l'appareil politique mais de la nature et des fleurs.» Homme de la terre, fils de deux paysans venus de Biélorussie au début du XXe siècle, Vera et Shmuel Scheine