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Libération

Mort de Sharon : les regrets de la presse israélienne

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S'il avait vécu, il y aurait peut-être la paix aujourd'hui, peut-on lire sur les sites des journaux. Une attaque contre le Premier ministre Nétanyahou.
publié le 11 janvier 2014 à 18h10

Même Haaretz, le quotidien de la gauche israélienne, semble déjà regretter Sharon. Une ode au disparu qui surprend de la part de journalistes qui l'ont combattu politiquement pendant des décennies.

«Le dernier leader» titre ainsi Haaretz. «Le chef capable de prendre des décisions dramatiques, du genre à renverser les montagnes et changer la réalité, mais aussi à entraîner la majorité du peuple, qui croyait en lui, qui lui faisait confiance, l'aimait et voyait en lui le père de la nation …» Et le journal de constater que «malheureusement il n'y a plus personne, aujourd'hui, qu'on puisse comparer à cet homme».

L'attaque est claire, on parle du disparu pour enfoncer l'actuel Premier ministre Benjamin Nétanyahou, ennemi juré de Sharon et vice-versa : «Sharon savait comment diriger…. Regardez la différence avec Nétanyahou», lance Haaretz. La conclusion est émotionnelle, le journal estime que «même huit ans après, la mort de Sharon va donner aux Israéliens le sentiment d'avoir raté quelque chose, et ils se demanderont ce qui se serait passé si seulement…» Et cette impression curieuse que ce sentiment de «ratage» est partagé par les journalistes de Haaretz…

Si la gauche essuie quelques larmes, le grand quotidien de droite est plus nuancé. Sur le site de Yedioth, avec pratiquement le même titre, «Le combattant et le leader», on parle du «personnage co