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Libération
Récit

Le dernier retrait d’Ariel Sharon

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Les hommages à l’ancien Premier ministre israélien, qui sera enterré aujourd’hui, se succèdent. Mais le pays reste divisé sur son ultime décision d’évacuer les colons de Gaza.
publié le 12 janvier 2014 à 19h16

Le cercueil est posé sur l'esplanade de la Knesset (le Parlement) à Jérusalem, recouvert du drapeau israélien. Derrière un cordeau défilent des milliers de personnes, de tous âges, venues rendre hommage à celui dont la vie se mêle à celle de l'histoire d'Israël. C'est l'image du combattant, souvent féroce, du stratège hors pair, de celui qui a amplement contribué à retourner la situation lors de la guerre du Kippour en 1973, qui a d'abord été évoquée. «Il a été un guerrier courageux et un grand chef militaire», a déclaré le Premier ministre, Benyamin Nétanyahou, avec qui le défunt a longtemps été à couteaux tirés. Pour le Président, Shimon Pérès, il «fut un dirigeant audacieux qui aimait sa nation et que sa nation aimait».

Son décès a été annoncé samedi en début d’après-midi, à l’hôpital Tel Hashomer, près de Tel-Aviv, où il survivait dans le coma depuis huit ans. Depuis, les médias israéliens ne parlent plus que de lui. Ses anciens compagnons d’armes racontent à la radio et à la télévision, dans une litanie de camaraderie virile, leurs souvenirs de guerre avec «Arik». Une photo célèbre, où il porte autour de la tête un bandeau blanc avec des traces de sang, marque d’une blessure reçue lors de la guerre du Kippour, est publiée dans de nombreux journaux.

Mais c'est également l'image de l'homme de terroir, du pater familias à l'histoire tragique qui est rappelée dans les images choisies. Ariel Sharon dans son ranch de Shikmim (les sycomores), portant u