Menu
Libération
Vu de New York

Aux Etats-Unis, la vengeance politique pousse à couper les ponts

Article réservé aux abonnés
Le gouverneur du New Jersey, le républicain Chris Christie, figure montante du parti, se retrouve en plein scandale.
publié le 13 janvier 2014 à 21h26

L’affaire est pour le moins cocasse. Le gouverneur de l’Etat du New Jersey, le républicain Chris Christie, se retrouve éclaboussé par un scandale : certains de ses proches collaborateurs auraient fait fermer des voies du George Washington Bridge, un axe majeur entre le New Jersey et New York, créant des embouteillages monstres et gênant des milliers d’utilisateurs. Tout ça sans autre but que de se venger de Mark Sokolovitch, maire démocrate de la ville de Fort Lee située à l’une des extrémités du pont. Il aurait refusé de soutenir Chris Christie lors de sa dernière campagne.

Cette improbable stratégie a été révélée la semaine dernière par la presse, se basant sur le travail d'une commission de la législature du New Jersey créée afin de comprendre ce qui s'est passé sur ce pont du 9 au 13 septembre. Le résultat pourrait coûter cher à Chris Christie, figure montante du Parti républicain, centriste capable de séduire des électeurs démocrates à qui l'on prête souvent des ambitions présidentielles, notamment pour l'élection de 2016. La commission a récupéré des mails mettant en cause des proches de Christie, mais ils n'impliquent pas directement le gouverneur. «C'est l'heure pour des embouteillages à Fort Lee», lit-on dans un message écrit par Bridget Kelly, membre de son cabinet, à David Wildstein, nommé par Christie au sein de l'agence en charge du pont, la Port Authority. D'autres mails et SMS révèlent un désir de vengeance contre le maire de Fort Lee, puis montrent co