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Récit

Philippines : les orphelins de Haiyan, proies des trafiquants sexuels

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Des milliers d'enfants livrés à eux-mêmes depuis le typhon sont la cible de l'exploitation sexuelle. Manille s'engage à agir.
A Tacloban, une des villes les plus meurtries par le typhon Haiyan, trois jeunes filles jouent dans les décombres, le 15 décembre dernier. (Photo Erik De Castro.Reuters)
publié le 13 janvier 2014 à 15h24

C’est l’une des conséquences postcatastrophe auxquelles on ne pense pas immédiatement. Dans les rues des villes dévastées par

le 8 novembre et causé la mort de plus de 6 000 personnes, les «orphelins de Yolanda» (du nom philippin du typhon Haiyan) sont devenus la cible d’exploitants sexuels. Abandonnés à leur sort, non recensés, ils constituent une proie facile pour les trafiquants du commerce pédophile.

Cette situation a été dénoncée dès le courant du mois de novembre par le père Shay Cullen, missionnaire de Saint Colomban, auprès de l’agence missionnaire vaticane Fidez. Aux Philippines, l’homme est une figure de l’engagement social, connu pour son combat en faveur des jeunes Philippins victimes d’exploitation sexuelle.

Fin décembre, l'ONG Plan International, une organisation dédiée aux enfants et dont le siège est en Grande-Bretagne, s'est également emparée du dossier et interpelle le gouvernement de Manille.

Dimanche, le gouvernement philippin a assuré qu’il mettait tout en place pour empêcher le recrutement d’enfants à des fins d’exploitation sexuelle. Une commission contre le trafic d’êtres humains est déjà en place, a assuré Herminio Coloma, porte-parole du président Benigno Aquino. Le gouvernement philippin aurait déjà identifié et pris en charge 109 orphelins de Haiyan sur Leyte, une île située dans la zone la plus touchée par le typhon, a