Depuis lundi, l’armée de Bachar al-Assad s’est emparée de plusieurs localités stratégiques à l’est d’Alep, faisant craindre un nouveau siège pour la deuxième ville du pays. Les militaires syriens profitent ainsi des guerres intestines entre les jihadistes de l’Etat islamique en Irak et au Levant (EIIL) et les rebelles syriens du Front islamique pour reprendre certains territoires aux mains de la rébellion.
Barils de TNT. Après près de trois ans d'un conflit sanglant, la Syrie s'enfonce dans une situation toujours plus inextricable. Le nord-ouest du pays, véritable zone de non-droit, est le théâtre d'affrontements sans cesse plus violents, avec le largage fréquent de barils de TNT sur des zones civiles, dénoncé par Londres comme un «nouveau crime de guerre». Mais ce sont les récents combats entre jihadistes et rebelles, ayant fait déjà 700 morts, qui changent véritablement la donne sur le terrain. Car ce ne sont plus deux, mais trois belligérants qui s'entretuent dans le pays. Et pendant que l'armée menace de récupérer Alep, l'EIIL a pris lundi le contrôle de la ville d'Al-Bab, un peu plus au nord, emprisonnant des dizaines de civils et de combattants.
Près de la frontière turque, les rebelles hostiles à l’EIIL lui ont repris la ville de Jaraboulos. Un jeu de chaises musical morbide, dans lequel aucune des parties ne tire son épingle du jeu, mais où les perdants sont toujours les mêmes. Plus de 130 000 citoyens syriens ont perdu la