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Libération

Thaïlande : l’opposition rejette la main tendue de Bangkok

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Les leaders de la contestation ont boycotté la réunion organisée hier par la Première ministre.
Manifestation antigouvernementale, mercredi, dans le centre de Bangkok. (Photo Paul Barker. Reuters)
publié le 15 janvier 2014 à 21h16

Dans la nuit de mardi à mercredi, deux personnes ont été blessées par balles à Bangkok, en marge des manifestations antigouvernement qui tentent depuis lundi de paralyser la capitale.

Selon des images de la télévision locale, des coups de feu auraient été tirés par un homme non identifié. Une petite bombe artisanale aurait également explosé à proximité d’une maison appartenant à la famille du chef du Parti démocrate, principale force d’opposition dans le pays, le démocrate Abhisit Vejjajiva. Gouvernement et manifestants se sont rapidement rejeté la responsabilité des incidents.

Urnes. Hier, la Première ministre, Yingluck Shinawatra, dans une tentative d'apaiser les esprits, a invité son peuple à jouer le jeu démocratique des urnes. Comme une main tendue, la chef du gouvernement a organisé une réunion pour discuter des élections anticipées du 2 février, émettant la possibilité de leur report. L'initiative a été largement snobée par l'opposition.

Le parti de la Première ministre est crédité d’une très large victoire nationale en cas d’élections le mois prochain, grâce aux votes populaires du Nord et du Nord-Est, largement acquis à sa cause et sensibles au discours populiste de la famille Shinawatra depuis plus de dix ans. Mais le chemin vers les urnes n’est pas une option envisageable pour le Parti démocrate ni pour l’ensemble hétéroclite des manifestants anti-Thaksin, du nom du grand frère de Yingluck Shinawatra.

Renversé en 2006 par l’armée