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Libération

L'ONU craint un génocide en Centrafrique

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La capitale, Bangui, est secouée par des violences qui ont fait au moins sept morts cette nuit, tandis que le Parlement doit élire un nouveau président.
par AFP
publié le 16 janvier 2014 à 14h25

Tous les éléments sont réunis pour un génocide en Centrafrique, a averti jeudi l’ONU, appelant à une stabilisation politique à Bangui marquée par de nouvelles violences, où le parlement doit élire un nouveau président capable de ramener la paix.

«Il y a tous les éléments que nous avons vus dans des endroits comme le Rwanda, la Bosnie, les éléments sont là pour un génocide. Cela ne fait pas de doute», a déclaré le chef des opérations humanitaires de l'ONU, John Ging, lors d'une conférence de presse à Genève, au retour d'une mission en Centrafrique. «Des atrocités sont commises de façon continue», a-t-il rappelé, soulignant que «les communautés ont peur. Les gens ont peur des autres communautés».

Au moins sept personnes ont été tuées dans la nuit au cours de plusieurs incidents violents dans un quartier nord de Bangui, où la tension restait très vive à la mi-journée, selon des sources militaires et humanitaires.

Trois cadavres, dont un jeune d’une quinzaine d’années, tué par balle, étaient entreposés à la mosquée du quartier Bégoua 3, à la sortie nord de Bangui, ont constaté des journalistes de l’AFP. La Croix-rouge centrafricaine a indiqué avoir ramassé les cadavres de quatre hommes chrétiens, tués à l’arme blanche.

Des habitants du quartier ont accusé les militaires français de l’opération Sangaris d’avoir tiré sur les trois hommes lors d’une opération de fouille. L’armée a confirmé un accrochage mais démenti toute responsabilité pour les morts. Dans l