Le procès de quatre membres du Hezbollah accusés de l’assassinat en 2005 de l’ex-Premier ministre libanais Rafic Hariri s’est ouvert jeudi à La Haye, en leur absence, dans une procédure aux enjeux éclipsés par les violences qui secouent le pays du cèdre. L’audience s’est ouverte quelques heures après qu’un autre attentat à la bombe ait fait au moins trois morts dans un fief du Hezbollah proche de la frontière syrienne.
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«Nous allons procéder comme si les accusés étaient présents et avaient plaidé non coupables», a déclaré le juge David Re à l'ouverture de l'audience publique devant le Tribunal spécial pour le Liban. L'attentat contre Rafic Hariri a tué «des passants innocents, un père, un frère, une fille, des amis, une étudiante», a ensuite assuré le procureur Norman Farrell. Le but des auteurs de l'attentat «était de répandre la panique et la terreur à Beyrouth et au Liban», a-t-il également ajouté : «la force de l'explosion a été telle que M. Hariri a été projeté hors de sa voiture».
Rafic Hariri a été tué le 14 février 2005 par l’explosion d’une camionnette piégée sur le front de mer de Beyrouth alors qu’il se rendait à son domicile à bord d’un véhicule blindé. L’explosion, équivalente à celle de 2,5 tonnes de TNT, avait fait 22 autres tués