Le maire de Burgos, dans le nord de l'Espagne, a annoncé vendredi l'abandon d'un projet d'aménagement urbain controversé, qui a suscité pendant une semaine la colère de milliers d'opposants dénonçant «le chômage et la corruption».
«Nous voyons l'impossibilité matérielle de mener à bien ce chantier et nous avons décidé de paralyser définitivement les travaux, et de parier sur le retour au calme dans la ville», a déclaré le maire de droite, Javier Lacalle, au cours d'une conférence de presse.
La mairie prévoyait d’investir huit millions d’euros dans l’aménagement de la rue Vitoria, l’une des deux principales artères de Burgos, prévoyant la construction d’un parking et réduisant de quatre à deux le nombre des voies de circulation.
Mais pour des milliers d’habitants de ce quartier populaire de Gamonal, le projet a été perçu comme un symbole d’inégalité, à l’heure où l’Espagne se débat avec un taux de chômage de 26%, et un symbole des abus occasionnés par la bulle immobilière qui a éclaté en 2008, précipitant ce pays dans la crise.
Heurts
Inattendue dans cette ville de 170 000 habitants, considérée comme tranquille et conservatrice, la flambée de colère avait éclaté le 10 janvier et s'était manifestée par un rassemblement qui avait dégénéré en heurts entre manifestants et forces de l'ordre.
Puis, chaque soir, des milliers de personnes sont revenues manif