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L’Ouganda renonce à sa loi antigays in extremis

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Le texte n’a pas été promulgué du fait de l’indignation de la communauté internationale.
Des Ougandais, dont le pays réprime sévèrement l'homosexualité, participent à la parade de la Gay pride à Londres, en juin 2013. (REUTERS)
publié le 17 janvier 2014 à 21h46
(mis à jour le 19 janvier 2014 à 9h52)

L'Ouganda ne condamnera pas les homosexuels à des peines de détention allant jusqu'à l'emprisonnement à vie. Yoweri Museveni, son président depuis 1986, a en effet refusé de promulguer la loi allant dans ce sens, votée le 20 décembre par une majorité écrasante au Parlement. Décriée sur la scène internationale, celle-ci prévoyait quatorze ans d'emprisonnement en cas de mariage homosexuel, et dix ans en cas «d'affichage public» d'une telle relation.

Le président Museveni ne s'étant pas exprimé, c'est son porte-parole qui a justifié sa décision : «Le président ougandais n'approuve pas l'homosexualité, mais il pense que ces personnes ont le droit d'exister», a déclaré Tamale Mirudi. Comparant les gays à des «malades», il a filé la métaphore jusqu'à déclarer que la répression ne pouvait être le remède au mal : «Vous ne pouvez tuer une personne malade. […] Nous ne persécuterons pas ces homosexuels et ces lesbiennes. C'est le point important. Peut-être la société leur en voudra-t-elle, mais ils ne peuvent être persécutés pour cette question.»

Boucliers. Cette reculade inattendue de la part du chef de l'Etat ougandais pourrait être due à la pression de la communauté internationale, très vigilante sur la question de la répression des homosexuels. Une première levée de boucliers de la part des pays occidentaux et de l'ONU avait permis, avant le vote du Parlement ougandais en dé