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La pollution en Chine surveillée depuis l'espace

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Une équipe du CNRS publie des images satellite infrarouges de la concentration de particules dans les grandes villes chinoises.
Image satellite de la pollution le 12 janvier et une passante à Harbin en octobre 2013. (Images CNRS/IASI et Reuters)
publié le 17 janvier 2014 à 19h06

Ces jours-ci, le Air Quality Index, sorte de baromètre de la pollution, affiche 500 à Pékin. C’est moins que les pics à 1000 déjà atteints, mais 20 fois le plafond fixé par l’Organisation mondiale de la santé (OMS). Due en grande partie aux émissions des centrales à charbon, la pollution empoisonne chaque jour la population chinoise. Cette nappe de particules fines et de monoxyde de carbone, on peut la voir depuis l’espace, sur des images satellite infrarouges.

Une équipe du CNRS et de chercheurs belges a compilé des mesures réalisées par un sondeur infrarouge embarqué sur le satellite européen MetOp. Les résultats de leurs recherches sont publiés ce vendredi dans la revue Geophysical Research Letters.

Bien que les médias et autorités locaux sous-estiment le phénomène auprès de la population, la Chine a déjà un réseau de surveillance en continu de la qualité de l’air. Mais la répartition géographique des stations de mesure est sporadique, ce qui rend difficile la prévision des développements d’épisodes de pollution. Les observations satellitaires permettent une meilleure couverture géographique, mais elles n’étaient jusqu’ici probantes qu’entre 3 000 et 10 000 mètres d’altitude. Donc pas à hauteur d’être humain.

«Nous avons mis en évidence que le sondeur IASI était, contre toute attente, capable de détecter des panaches de polluants même tout près du sol sous réserve de réunir deux paramètres: les conditions météorologiques doivent être stables, ce qui favorise l'a