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NSA : Obama petit bras sur les grandes oreilles

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Les mesures annoncées par le Président, visant à mieux contrôler l’espionnage américain, restent floues.
Le siège de la National Security Agency américaine, à Fort Meade dans le Maryland, est aussi grand que le Pentagone. (Photo Reuters)
publié le 17 janvier 2014 à 21h46
(mis à jour le 19 janvier 2014 à 18h44)

On attendait une réponse aux révélations d'Edward Snowden et Barack Obama en a fait un hommage vibrant aux valeureux services secrets américains. «Tout au long de l'histoire américaine, la collecte de renseignements a aidé à défendre notre pays et nos libertés», a commencé Obama, vendredi, dans un discours solennel au ministère de la Justice, remontant jusqu'aux patrouilles de Paul Revere, un héros de la Révolution américaine, qui épiait les mouvements des troupes britanniques.

Sept mois après le début des révélations d'Edward Snowden (lire pages 12-13) sur l'espionnage en masse auquel s'adonne la NSA (National Security Agency), Barack Obama a promis «une série de réformes concrètes et substantielles» pour assurer que les services secrets américains continuent de défendre aussi les libertés et la vie privée des citoyens. Mais le Président a aussi asséné, envers et contre tous les éléments portés ces derniers mois sur la place publique, que l'agence américaine n'avait pas commis de «violations» ou d'«abus». «Nous n'allons pas nous excuser du fait que nos services soient plus efficaces [que ceux d'autres pays]», a même osé Obama, dans une allocution truffée d'éloges aux «patriotes» qui peuplent ces services secrets.

La principale réforme avancée par le président américain est l'abandon de l'archivage par la NSA des listings de tous les appels téléphoniques effectués aux Etats-Unis. Les agents de l'agence qui veulent