Ils sont huit à postuler pour une mission quasi impossible : stabiliser un pays en proie à une guerre civile larvée et dont les structures (sécuritaires et administratives) se sont totalement effondrées. C'est théoriquement aujourd'hui que le Conseil national de transition (CNT), le Parlement provisoire de la République centrafricaine, doit élire le nouveau président par intérim, suite à la démission de Michel Djotodia le 10 janvier. Ce scrutin se déroule sur fond de violence persistante, notamment en province. Selon l'ONG Save the Children, une attaque perpétrée vendredi près de Bouar, à proximité de la frontière camerounaise, a tué au moins 23 civils musulmans, dont trois enfants, qui tentaient de fuir le pays. Samedi, des violences étaient également signalées dans d'autres localités du nord et de l'ouest. «Je lance un cri d'alarme. Nous sommes terrorisés, avait déclaré dans la matinée à l'AFP un habitant de Sibut, à 160 km au nord de Bangui. Les Séléka règnent en seigneurs de guerre dans la ville.»
Vivement attendue par Paris et par ses partenaires africains, l’élection du nouveau président par intérim doit permettre de combler le vide politique actuel à la tête du pays. Sur les 24 candidatures déposées, seuls huit ont été retenues par le CNT en vertu de critères draconiens. Parmi les principaux postulants figurent notamment l’actuelle maire de Bangui, Catherine Samba Panza, ainsi que Sylvain Patassé et Désiré Kolingba, respectivement fils des ex-présiden