L’opposition syrienne en exil a accepté samedi à Istanbul, après des semaines d’atermoiements et de pressions occidentales et arabes, de participer la semaine prochaine à la conférence de paix de Genève II.
A quatre jours du rendez-vous diplomatique lancé à l'initiative des Etats-Unis et de la Russie, le président de la Coalition de l'opposition Ahmad Jarba a affirmé devant la presse que ces négociations avaient «comme unique but de satisfaire les demandes de la révolution (...) et avant tout de retirer au boucher (Assad, ndlr) tous ses pouvoirs».
Il a accusé Bachar al-Assad et son gouvernement de faire du «terrorisme d'Etat», affirmant que le régime était responsable de la présence sur le terrain des combattants de l'Etat islamique en Irak et au Levant (EIIL), liés à Al-Qaeda, que des combats meurtriers opposent actuellement aux rebelles.
Ahmad Jarba a aussi prévenu que la participation à la conférence ne signifiait pas la fin des opérations contre les forces d'Assad menées par l'opposition et sa branche armée, l'Armée syrienne libre (ASL). Le régime syrien répète, lui qu'il n'ira pas en Suisse «pour remettre le pouvoir à qui que ce soit», et qu'il revient à Bachar al-Assad de mener la transition.
«Nous sommes les gardiens de notre patrie»
Le président syrien Bachar al-Assad a averti dimanche qu'il n'avait pas l'intention de quitter le pouvoir comme le souhaitent les opposants, au lendemain de la décision de ces derniers de participer à la conférence de paix de Genève II. «Si nous