Toutes les conditions sont réunies pour que la conférence de paix sur la Syrie, dite «Genève II», qui doit s’ouvrir demain à Montreux (Suisse), soit un échec catastrophique. Il y a d’abord l’annonce surprise, et à la dernière minute, faite dimanche soir par le secrétaire général de l’ONU, Ban Ki-moon, de la présence d’une délégation iranienne. Ce qui a immédiatement provoqué la colère de l’opposition syrienne et la vive réaction de son parrain américain.
Raids. Puis Bachar al-Assad a joué la carte de la provocation dans le but de torpiller la conférence en s'efforçant de pousser l'opposition à renoncer à se rendre à Montreux. Il a ainsi indiqué à l'AFP qu'il y avait de «fortes chances» pour qu'il soit candidat cette année à sa succession et prédit une longue guerre avec les rebelles, alors que Genève II est censée ouvrir la voie à une transition politique au conflit. Parallèlement, son aviation multipliait les raids particulièrement meurtriers sur les villes tenues par les rebelles, tuant pour la seule journée de dimanche au moins 44 personnes, dont 16 enfants dans les provinces d'Alep et de Deraa, selon l'Observatoire syrien des droits de l'homme (proche de l'opposition).
Pour l'opposition en exil, qui déjà s'était fait tirer l'oreille pour venir à Montreux, l'invitation faite à Téhéran est apparue comme un camouflet. Non seulement l'Iran est le plus fidèle ami de Damas au point d'envoyer des officiers renforcer l'armée du dictat