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EDITORIAL

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publié le 21 janvier 2014 à 21h16

Il n’y a pas de guerre, aussi sanglante soit-elle, qui ne se soit terminée par une conférence de paix. Même la Syrie devra un jour trouver une solution au conflit qui déchire un pays et ses communautés au profit du clan meurtrier des Al-Assad, prêts à tout depuis trois ans pour se maintenir au pouvoir.

Al-Assad a massacré, torturé et affamé des centaines de milliers de Syriens, ruiné son peuple et son pays. Trois procureurs de tribunaux internationaux parlaient hier dans un rapport accablant de «crimes contre l’humanité» qui «rappellent les atrocités nazies».

Mais, malgré quelque 130 000 morts, les temps ne sont pas mûrs encore pour que l’opposition et le régime se résignent à la paix. Les deux côtés croient encore pouvoir vaincre par les armes, et les alliés des uns et des autres continuent à entretenir leurs clients dans cette dangereuse illusion.

Ryad notamment, qui comme les autres monarchies du Golfe appointe les plus extrémistes des jihadistes, ceux-là mêmes qui déconsidèrent l’opposition pour le plus grand profit du régime.

De l’autre côté, l’Iran soutient Al-Assad en armes et en hommes, directement ou via le Hezbollah. Et il est à regretter que Téhéran ait été exclu de cette conférence qui aurait mis chacun devant ses responsabilités. Tous, comme la Russie de Poutine - soutien indéfectible au boucher de Damas -, devront un jour rendre des comptes.

Mais, pour l’heure, on peut malheureusement prédire que les prochaines conférences échoueront sur les rives du lac de Genève.

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